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4 décembre 2019Communiqués

Lutte au racisme et à la discrimination systémiques : la Ville de Montréal doit servir de modèle

La Commission a recommandé aujourd’hui à la Ville de Montréal d’élaborer une politique de lutte contre le racisme et la discrimination systémiques qui tienne compte des réalités particulières que vivent les personnes autochtones, les personnes racisées et les personnes immigrantes. Considérant la Ville comme un acteur incontournable en cette matière, la Commission lui a transmis ses recommandations devant l’Office de consultation publique de Montréal dans le cadre de la consultation sur le racisme et la discrimination systémiques.

Montréal, le 4 décembre 2019 – La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a recommandé aujourd’hui à la Ville de Montréal d’élaborer une politique de lutte contre le racisme et la discrimination systémiques qui tienne compte des réalités particulières que vivent les personnes autochtones, les personnes racisées et les personnes immigrantes. Considérant la Ville comme un acteur incontournable en cette matière, la Commission lui a transmis ses recommandations devant l’Office de consultation publique de Montréal dans le cadre de la consultation sur le racisme et la discrimination systémiques.

Dans sa présentation, la Commission a d’abord souligné l’importance d’aborder le racisme et la discrimination dans une perspective systémique. « Il ne suffit pas de s’attarder à l’effet isolé des actions ou des normes. Lutter contre le racisme et la discrimination systémiques implique aussi de considérer l’effet de représentations sociales, de préjugés, d’attitudes, de pratiques individuelles et institutionnalisées, qui se renforcent et s’alimentent mutuellement », a déclaré la vice-présidente de la Commission, Myrlande Pierre.

Le mémoire de la Commission aborde quatre grands thèmes : la lutte contre le racisme et la discrimination systémiques en emploi; la lutte contre les profilages discriminatoires; le traitement des actes haineux à caractère xénophobe, notamment islamophobe; ainsi que le droit au logement convenable.

Concernant le logement, la Commission dresse le portrait des personnes racisées ainsi que des personnes immigrantes de première génération, incluant les nouveaux arrivants, qui vivent des situations de précarité économique et de pauvreté. Elle note que les femmes nouvellement arrivées et racisées ont des difficultés à accéder à un logement, qui se combinent à des difficultés dans le secteur de l’emploi. Rappelons que le domaine du logement est un des secteurs où la discrimination pour des motifs tels, la race, l’origine ethnique ou nationale, le handicap, la religion ou l'orientation sexuelle se fait sentir avec acuité.

« Vivre dans un logement inabordable, insalubre ou de taille non convenable représente autant de facteurs de risque pour la santé physique et psychologique des occupants. De mauvaises conditions de logement peuvent entre autres affecter le développement des enfants et leur réussite éducative », a déclaré Philippe-André Tessier, président de la Commission. « La discrimination raciale et le racisme font partie des obstacles systémiques qui augmentent la précarité résidentielle qui affecte particulièrement les nouveaux arrivants, les personnes autochtones et les personnes racisées. »

La Commission recommande notamment que, dans le respect de ses compétences, la Ville de Montréal augmente le financement du secteur du logement social et qu’il soit reconduit de façon pérenne. La Ville devrait concevoir des programmes particuliers et adaptés pour des catégories de locataires plus susceptibles d’éprouver des difficultés en matière de logement ou d’itinérance : les personnes autochtones, les personnes racisées, les personnes en situation de handicap, les personnes vivant dans conditions sociales précaires, de même que les nouveaux arrivants. Et ce, sans occulter la situation particulière des femmes.

Le mémoire de la Commission est disponible à l’adresse suivante : www.cdpdj.qc.ca/storage/app/media/publications/memoire_OCPM_racisme-systemique.pdf

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.


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Meissoon Azzaria
514 873-5146 ou 1 800 361-6477, poste 210
meissoon.azzaria@cdpdj.qc.ca

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